Le saumon atlantique

Description

Le corps fusiforme est couvert de petites écailles. La tête est relativement petite et l’échancrure de la bouche ne dépasse pas l’aplomb de l’oeil. Le pédoncule caudal est arrondi et les rayons extérieurs de la caudale sont nettement épaissis. Les pectorales sont larges. Le saumon est un excellent nageur. La coloration varie selon l’âge. Les adultes ont un aspect métallique : dos bleuté plus ou moins grisé, flancs argentés marqués de tâches en forme d’étoile. Les jeunes sont plus colorés avec des points rouges et bruns et des “empreintes de doigts” brun clair sur les flancs.

Les gros saumons de l’Allier atteignent le mètre et une vingtaine de kilos, ils ont passé 3 à 4 ans en mer, les plus jeunes (1 an de mer) ne dépassent guère 50 à 60 cm pour 2 à 4 kg. Dans les fleuves bretons, les poissons mesurent de 50 à 80 cm.

Victoc KOWAKOWSKI

Habitat et moeurs

Le saumon naît en rivière. La reproduction s’effectue comme pour la truite mais dans des endroits à plus forte granulométrie des rivières granitiques. Les jeunes poissons (parrs) vont demeurer un ou deux ans sur place et se nourrissent d’invertébrés. Au mois de mai, lorsque les jours s’allonguent, ils se smoltifient (smolts ou tacons) et leur robe devient argentée. Ce changement de couleur s’accompane de modifications plus profondes qui vont lui permettre de passer de l’eau douce à l’eau de mer. Entré dans les eaux marines il se nourrit de crevettes puis de poissons. Les saumons européens se retrouvent au large du Groenland. Ils demeurent là-bas durant une ou plusieurs années puis reviennent vers le fleuve où ils sont nés. On pense qu’ils s’orientent grâce aux étoiles et ensuite ils reconnaissent leur rivière d’origine à l’odeur (ce qui n’empêche pas certains poissons de s’égarer !).

Gestion des populations

Les populations de saumon demeurent relativement stables en France depuis une vingtaine d’années. De nombreux aménagements ont été réalisés pour le franchissement des obstacles en eau douce, les pollutions ont régressé mais tout n’est pas résolu, loin de là… Les faibles débits sont un obstacle important à la migration des smolts vers la mer. Chaque obstacle qui ralentit ou stoppe temporairement la migration handicape fortement les poissons qui, certaines années, ne parviennent pas ou très difficilement à atteindre les estuaires (Allier). A tout cela il faut ajouter la pression de pêche (malgré les restrictions) tant en mer qu’en eau douce. Les déclarations de prises par les pêcheurs sont peu efficaces et les captures possibles définies par les scientifiques sont souvent dépassées. Les repeuplements donnent des résultats probants à condition d’être accompagnés de mesures d’aménagement (diminution des pollutions et efficacement des obstacles en particulier). La pêche du saumon mérite d’être organisée de manière très rigoureuse, afin de connaître les prises, les populations et de les gérer efficacement.