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Le gardon
Rutilus rutilus, découvert par Linné en 1758
Famille des Cyprinidés
Noms locaux : gardon blanc, rousse, roussette, fagot, gardèche, blanchon, vengeron, échatou, roche, plotze ...
Le gardon est certainement le poisson le plus fréquent dans tous les plans d'eau et rivières de France, il est aussi le plus recherché, en tous lieux et à toutes époques de l'année. Piéger ce petit poisson n'est pas toujours facile, parfois il se jette sur l'appât, parfois il inspecte la ligne et part avec dédain.
A-t-il repéré l'hameçon ? A-t-il décelé un défaut dans la ligne ? Et encore heureux s'il n’entraîne pas ses congénères à sa suite ! Rechercher le gardon oblige à monter des lignes visant la perfection, de mettre en œuvre toutes les astuces de la pêche au coup, de gérer l’amorçage, bref de vivre une certaine partie de pêche.
Description
Le corps aplati latéralement est couvert de grandes écailles. La dorsale se situe à l'aplomb des pelviennes. La bouche est légèrement dirigée vers le haut. Les flancs sont gris-argenté, le dos est vert-bleu et le ventre blanc. Les nageoires sont grises, sauf les pelviennes et l’anale, orangées.
Poisson de taille modeste, il dépasse rarement 20 cm et une centaine de grammes (les plus gros atteignent la livre).
Victor NOWAKOWSKI
Habitat et mœurs
Le gardon fréquente toutes les eaux tempérées et à courant lent. Il vit bien dans les eaux stagnantes (de la mare au lac). Il n’est absent que des ruisseaux aux eaux vives et froides. Le gardon est un végétarien qui apprécie certaines algues et les pousses tendres des plantes. Opportuniste, il ne dédaigne cependant pas les larves diverses.
La reproduction a lieu en fin de printemps, elle est parfois fractionnée. Tous les poissons d’un même site se reproduisent en même temps. Chaque femelle pond de 30 000 à 10 000 œufs qui adhèrent aux végétaux ou aux graviers du fond.
Gestion des populations
Le gardon a une capacité de reproduction élevée. Dans un étang de pêche quelques kilos de gardon venant d’ailleurs semblent relancer la production. La présence de brochets en bonne quantité favorise la croissance des populations. Un équilibre entre gardon et gros cyprins doit aussi être trouvé.
Sa pêche
Jeunes ou vieux, débutants ou compétiteurs, tous recherchent le gardon. Certains jours, il mort avec entrain et d’autres jours il dédaigne tout, même le verre de vase le plus frétillant. Son humeur changeante oblige le pêcheur à remettre en cause ce dont il est certain deux heures auparavant, de modifier plusieurs fois le réglage des lignes. Bref, pour réussir le pêcheur dois réfléchir, essayer, tenter de comprendre ce qui se passe sous l’eau et s'investir au point d’oublier tout pour essayer de le capturer.
- Les bons postes : en rivière, les queues des courants lents et réguliers sont favorables surtout si le fond remonte un peu. Il n’est pas toujours utile de pêcher loin, les coulées situées juste au-delà d’un herbier se révèlent souvent intéressantes. En étang, les couloirs entre les touffes de végétaux constitue des coups à exploiter.
- Les meilleures périodes : le gardon mord toute l’année, même en plein hiver dans les endroits bien protégés mais son activité est maximale durant l’été et le début de l’automne. Il n’apprécie guère les vents froids, en particulier ceux venant du nord-est.